Né dans la province de Bắc Ninh, au Nord du Vietnam, il apprend le Vō Bắc Ninh auprès de sa famille ainsi qu'à la pagode Ham Long, située à quelques kilomètres de son village. Il devient ensuite l'élève de maître Hoàng Hoa Ba qui lui enseigne le Thiếu Lâm Quyền (technique Shaolin), qu'il a étudié en Chine à la pagode Mã Dong Cuong.
En 1939, il doit quitter le Vietnam, enrôlé dans l'armée française en tant que « tirailleur indochinois » jusqu'à la capitulation de l'Allemagne. Pour être libéré du service militaire, il choisit de rester démobilisé en France en 1945. Il se retrouve ouvrier à l'usine Renault, où sa maîtrise du Võ lui permet de se défendre face aux agressions racistes, ce qui ne manque pas d'impressionner ses collègues. Il refuse toutefois d'enseigner, ne partageant son art qu'avec sa famille et ses camarades vietnamiens.
En 1954, après la mort accidentelle et tragique d’un maître vietnamien au cours d’un entrainement à Paris avec ses disciples, s’ensuit dans la presse française une campagne de dénigration de l’art martial vietnamien, qui pousse quatre autres maîtres (dont maître Mộc) à créer la « Fédération de Võ et de Vat » pour montrer au peuple français l’existence réelle d’un art martial vietnamien. Le maître Mộc commence alors à enseigner publiquement son art, et fonde la première fédération de Võ Vietnam (Hội Võ Thuật Việt Nam) en 1957. Il nomme son école en souvenir de la chaine de collines de son village natal Sơn Hoàng Long (Montagne du Retour du Dragon) : Sơn Long Quyền Thuật (Techniques de Combat de la Montagne du Dragon).
Engagé dans la lutte pour l'indépendance du Vietnam, la fédération est un support à la politique du maître Mộc. À sa création, chaque élève doit ainsi signer un engagement de soutien pour la paix au Vietnam. À la fin de la guerre, le maître continue de promouvoir l'art martial vietnamien et participe à reconnecter les écoles de Võ du Nord et du Sud du Vietnam, aboutissant à la première Liên đoàn Võ cổ truyền (fédération internationale). Conformément à ses dernières volontés, il repose aujourd'hui au Vietnam avec sa famille, et son école se conforme à la voie que suit le Võ au Vietnam, notamment via la Fédération des Arts Martiaux Traditionnels Vietnamiens en France, reconnue par la fédération mondiale vietnamienne.